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Actualité de l'archéologie et du patrimoine culturel

Belgique - Site archéologique des Dames Blanches (Namur) : Quand l'économie détruit le patrimoine... avec la bénédiction de la Ministre du Patrimoine ! – 7 avril 2025

Belgique - Site archéologique des Dames Blanches (Namur) : Quand l'économie détruit le patrimoine... avec la bénédiction de la Ministre du Patrimoine ! – 7 avril 2025

Pierre-Emmanuel Lenfant
Vice-président de l'ASBL Communauté Historia


Il est des jours où l'on se demande si nos dirigeants ont perdu toute notion de bon sens. La destruction annoncée du site archéologique des Dames Blanches en est un exemple frappant. Mais ce qui est encore plus interpellant, c’est de constater l’absence de réaction proportionnée de la part de Madame Lescrenier, Ministre en charge du Patrimoine.

Le site du couvent des Dames Blanches possède – comme son nom l’indique - un potentiel archéologique certain. Il était en cours de fouilles jusqu’à ce que les archéologues soient contraints de quitter le terrain pour des raisons obscures… D’ailleurs, à ce jour, malgré plusieurs interpellations et questions parlementaires, Madame Lescrenier n’a pas pu ou voulu apporter de réponse claire. On pourrait croire que la protection du patrimoine culturel serait l'une de ses priorités en tant que Ministre, mais il semble que les intérêts financiers la motivent davantage.

Il est révoltant de constater que ceux qui sont censés protéger notre héritage culturel sont les mêmes qui le détruisent. Madame Lescrenier, dans ce dossier comme dans d’autres, a ignoré les appels des experts et des citoyens. Le patrimoine, pourtant irremplaçable, a été traité comme un obstacle gênant sur la route du développement. Les bulldozers vont donc raser dans les jours qui viennent des vestiges centenaires au cœur même de Namur, capitale wallonne et ville en lice pour le titre de Capitale européenne de la Culture en 2030.

Cette destruction constitue une perte irréparable et elle démontre à quel point nos dirigeants semblent déconnectés de valeurs essentielles portées par une partie non négligeable de la population. L’étude du patrimoine archéologique n'est pas un luxe, mais une nécessité pour comprendre notre passé et construire notre avenir. Nous avons plaidé pour une solution négociée, mais force est de constater que nos appels sont restés sans réponse. Pour le surplus, il conviendra de rappeler le risque de profanation. Car qui dit couvent… dit inévitablement sépultures. Un élément un peu trop mis en sourdine...




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