Lorsque
nous avons été informés des faits à
l'origine du scandale, nous sommes dans un premier temps restés
sur nos gardes.
En effet, il n'est pas rare qu'au travers nos réseaux
respectifs, nous soyons avisés de problèmes divers qui,
pour certains, doivent être fortement relativisés.
Toutefois, très vite, les informations se voulaient plus
précises, circonstanciées. Les photos jointes
confirmèrent nos craintes.
Une fois notre communiqué publié, la Presse a très
vite pris conscience de l'ampleur du scandale, mais certaines
déclarations faites dans celle-ci requièrent que nous
réagissions afin de clarifier les
choses.
Nous avons en effet pu lire sur différents médias que l'origine du
problème serait un "excès de zèle" dans le chef
d'un ouvrier travaillant habituellement au sein de la
collégiale.
Or, plusieux éléments en notre possession attestent bien du contraire.
En ce sens, nous ne pouvons accepter les explications
fournies par Monsieur Pierre Dufour, Président de la fabrique
d'église qui gère la collégiale1. Ces dernières ne correspondent pas à la réalité des faits.
Pour preuve, en juillet 2020, les paroissiens ont reçu un
fascicule édité par l'un des responsables de la fabrique d'église2. Cette communication ne souffre d'aucune ambiguïté quant au commanditaire des restaurations entreprises.
Attention... C'est une bombe.
Une information d'autant plus explosive qu'elle est accessible en ligne sur le site de la paroisse de Mons - https://paroisse-mons.be/
Nous avons le sentiment de nager en pleine cour des miracles à Sainte-Waudru...
C'est plus que scandaleux!
Les membres concernés de la
fabrique d'église ont-ils conscience que leur petit "nettoyage
de printemps" aura des
conséquences irrémédiables,
indélébiles sur une multitude d'éléments
présents dans la collégiale ? Et, pendant tout ce temps,
que faisait le "conservateur de la collégiale et de son
trésor"?
La bonne foi, l'entrain, la
naïveté, mais surtout la bêtise n'y suffiront pas !
Certains devront rendre des comptes !
Selon les informations receuillies, le responsable en question a
été vu accompagnant l'ouvrier mis en cause à
différentes reprises pour lui indiquer où intervenir, en
lui fournissant le matériel nécéssaire pour ce
faire, etc.
Ce scandale patrimonial sans précédent soulève de
nombreuses interrogations auxquelles des réponses devront
être apportées.
Est-il encore "normal" que des biens
classés et, en l'espèce, classé au titre de Patrimoine
exceptionnel de Wallonie, soient confiés à des fabriciens?
Ne serait-il pas indiqué que toute intervention, même mineure, soit au préalable agréée par l'Awap?
Plus largement, n'est-il pas temps qu'un conservateur professionnel soit associé
à toutes les décisions prises dans le cadre de la gestion
quotidienne de tels biens?
Il est impératif qu'un tel "dysfonctionnement" ne se reproduise
plus et, vu le scandale, nous plaidons une nouvelle fois pour que la
Justice soit saisie.
De notre côté, nous allons poursuivre notre travail en
formulant à terme toute une série de
recommandations.
note:
1 - "Nous avons été interpellés sur ces travaux et nous
nous sommes rendus compte qu'effectivement, c'était un peu trop loin. C'est
quelque chose que nous aurions dû demander. À présent, nous collaborons
pleinement avec l'AWAP, l'IRPA et la Fédération Wallonie-Bruxelles. Des
analyses ont été menées, nous attendons les rapports de ces états des
lieux." ("Collégiale Sainte-Waudru: Un excès de zèle qui pourrait coûter cher" - dhnet.be, 27 janvier 2021)
2- Une copie conforme à l'original a été adressée à Madame la Ministre
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